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Et qui l'entend crier mon cerveau dans sa cage ?
Et qui l'entend crier mon cerveau dans sa cage ?
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8 août 2006

Ebauches

Même mois, même jour, même heure, même soir. Mais deux ans plus tard. En me retournant, et en regardant au loin. Au loin là bas, ou se cache ces deux derrières années et celles qui les ont précédées je revois le même paysage. La même chose, les mêmes points, les mêmes traits de crayon, et par conséquent les même coups de gomme. La première page était celle qui fut la plus nette, la plus précise en termes de détails. Le dessin était clair, élaboré avec volonté. Mais le résultat était insuffisant.

J’ai gommé pour réecrire par-dessus. Et la encore. La même chose, les mêmes points, les mêmes traits de crayon, et par conséquent les mêmes coups de gomme. Comme si ma main avait suivis un calque invisible. En voulant tout changé, j’ai tout recopié. Même dessin, même résultat : insuffisant. J’ai gommé encore une fois, puis une autre et ainsi de suite. Au final a trop vouloir arranger ce dessin mal foutu, j’en ai usé le papier, et les anciens traits de crayon s’y sont encrés si profondément que je ne pourrais dessiné autre chose que ce qui fut il y a quelques temps. J’ai perdu du temps à rattraper un dessin raté, et à trop vouloir l’arranger j’en ai mal au poignet aujourd’hui.

Et j’ai beau me souvenir des résultats précédents et les comparer avec le résultat d’aujourd’hui, un seul mot revient : insuffisant. Insuffisant comme cette erreur après laquelle je cours a longueur de temps pour tenter de la rectifier et améliorer ce putain de dessin merdique qui ne sera jamais ce que je souhaite tant je dessine mal. On ne peut pas s’inventer une âme d’artiste et la peinture à l’intérieur me fait penser à ces essais ratés que nul ne veut acheter. J’ai cherché pendant longtemps. Même mois, même jour, même heure, même soir. Mais trop d’années plus tard. Pour me rendre compte qu’au final tout est à refaire. Tout est a refaire autrement. Parce que mes compagnons de dessins ratés se sont découverts une âme d’artiste au fil des ans et que moi je cours toujours après la mienne pour pouvoir avancer. Pour ne plus faire mine d’être surprise face à la chute de tout ceci, pour l’être réellement. Juste un résultat tout autre.

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